Saint-Didier (Ille-et-Vilaine). L’état civil de 1597 à 1800

Les registres paroissiaux de Saint-Didier (35), remontant à 1597, et auxquels ont été adjoints les registres municipaux de la décennie révolutionnaire, comportent très peu de lacunes, surtout situées au début. Quant à la période révolutionnaire, elle nous est parvenue dans son intégralité.
Même si, grâce à l’aspect quantitatif, on peut se faire une idée précise de la démographie de ce village rural avec ses caractéristiques bien connues (mortalité infantile effrayante, accouchements périlleux, épidémies meurtrières, etc.), l’intérêt principal de l’étude réside ailleurs. Alors qu’on s’attend à rencontrer exclusivement des nobles, des curés et la masse soumise des paysans, on découvre l’existence d’une petite bourgeoisie rurale dont l’influence se renforce à mesure que l’absentéisme des nobles augmente. Tous ces agents étaient recrutés par les seigneurs eux-mêmes qui leur confiaient la gestion de leurs biens. Après la Révolution, en  même temps que les derniers souvenirs de la féodalité, ils disparurent totalement. Réformistes, voire révolutionnaires convaincus, ils avaient scié eux-mêmes la branche sur laquelle ils reposaient.