Bien trop souvent, on voit la révolution numérique comme un scénario catastrophe : à cause d'elle, il n'y aura plus d'entreprises, plus de travail, plus de futur. Ou bien, on se borne à faire des recommandations aux entreprises pour leur éviter de succomber à l'énorme rupture technologique qui se rapproche. Dans son livre provocant, Thierry Geerts milite pour remplacer le mot « rupture » par « réinvention ». Prenons l'exemple de la voiture : la manière dont nous l'utilisons pour nous déplacer depuis 50 ans n'est plus envisageable pour le futur : nous sommes tout le temps à l'arrêt, nous déplorons encore de nombreux morts et blessés sur nos routes et nous polluons trop. Les voitures électriques et autonomes sont plus sûres et plus efficaces. On peut les partager entre un plus grand nombre de personnes et les garer en-dehors de la ville. Peut-être n'avons-nous même plus besoin d'une voiture personnelle ?
Cet ouvrage est aussi un signal d'alarme pour la Belgique. Dans le passé, nous avons été au sommet de la révolution industrielle et informatique. Pourrons-nous en dire autant de la révolution numérique ?